Novembre 2014

Tous les contes commencent par « Il était une fois … ». 
Nous allons donc vous conter l’histoire d’un gentil chien qui rencontra le Père Noël.

Il était une fois … 

En cette veille de Noël, la ville, parée de mille lumières, semblait prise de frénésie dans les dernières préparations et achats de cadeaux. La cité, dans la joie et la magie de l’instant, se préparait à fêter la plus belle fête de l’année.

Dans les rues illuminées et enneigées, le petit chien allait bon train. La neige sous ses pattes se faisait plus lourde à chaque pas, mais il savait qu’il ne pouvait en aucun cas ralentir sa course. Le petit chien frissonnait sous les morsures du froid qui transperçaient ses côtes saillantes. Il avait bien tenté de se réchauffer en se faufilant dans les bouches du métro qui se trouvaient non loin mais, les hommes l’en chassaient sans pitié. Il s’était alors approché de certains passants, espérant que l’un d’eux, le voyant si affamé, aurait eu pitié de lui. Mais, pressés de rentrer chez eux, ils se montrèrent indifférents à sa détresse. Cela faisait 6 jours qu’il n’avait rien avalé de bien consistant. Aussi la faim le tenaillait et il n’avait qu’une seule obsession : remplir son ventre pour ne pas mourir. Malgré le froid glacial, il avait alors entrepris de sortir de sa cachette, affrontant les dangers afin de se sustenter. Malgré son jeune âge, il avait compris qu’il ne vivrait pas bien longtemps s’il n’arrivait pas à trouver le moindre quignon de pain ! Son petit nez humait ça et là le moindre effluve de nourriture … Mais rien ne venait taquiner ses narines !! Alors les yeux baissés, il cherchait la moindre miette ; quand enfin il en apercevait, il léchait le sol jusqu’à râper sa petite langue jusqu’au sang. Un bruit métallique attira son attention. Il reconnaissait bien ce son qui annonçait peut être le salut tant attendu. Il rassembla alors toutes ses forces et courut cette fois à toute allure vers les poubelles du restaurant qui, à en croire ses précédents raids, étaient pleines de bonnes choses à manger !! Avec précaution, il scruta les lourdes portes en fer qui donnaient accès à l’arrière cuisine. Précédemment, lors d’une incursion, il avait eu affaire au garçon de cuisine qui l’avait chassé à coups de bâton ; malgré sa rapidité à les éviter, il n’avait pu parer le coup qui l’avait laissé boiteux pendant de longues semaines. La souffrance avait été terrible ; de longs mois après, il ressentit un long frisson le parcourir à son souvenir. Il attendit patiemment et une fois rassuré, il entreprit de grimper sur les caisses en bois empilées au sol pour arriver à la hauteur d’une des poubelles entrouvertes. Là, s’étalait pèle mêle un amas de déchets de nourriture, certes peu ragoûtantes pour les humains que nous sommes, mais qui, pour le pauvre petit chien, représentait le plus beau des trésors. Se penchant plus avant, il finit par tomber à l’intérieur de la benne. La pensée qu’il ne pourrait peut être pas en ressortir passa au second plan ….En attendant, seul le fait de manger, le préoccupait. Pendant plusieurs minutes, il avala goulûment tout ce qui se présentait à lui : restes de viande, de légumes cuisinés, en passant par des pâtisseries parfois à peine entamées. A chaque bouchée, il ressentait une agréable chaleur l’envahir de plus en plus. Le petit chien mangeait de plus en plus mais ce ventre trop longtemps privé de nourriture se distendait dangereusement. Trop absorbé à se régaler, le petit chien n’entendait pas cette petite voix intérieure qui le sommait de cesser rapidement ce trop copieux repas. Enfin rassasié, il sortit de la benne. Mais une sourde et foudroyante douleur dans le ventre le prit au dépourvu. Le dos bombé sous l’effet de la douleur, mal assuré sur ses pattes, il chuta brutalement au sol. Tétanisé par la douleur, il ne pouvait plus se relever. Effrayé, complètement perdu, il lança alors un effroyable gémissement qui fut entendu par le cuisinier qui, heureusement, finissait de ranger sa cuisine. Le cuisinier n’était pas un mauvais homme. Il était maître d’un « 4 pattes » adorable. Il comprit, d’un seul regard sur la benne, que le petit chien était en danger mortel. Il appela rapidement son vétérinaire et enveloppant le petit chien dans son large tablier, tout en le rassurant d’une voix douce, il courut aussi vite qu’il put à travers la ville. Le matin de Noël, dans la salle de réveil du cabinet vétérinaire, tous les petits patients à 4 pattes se réveillaient doucement. Le petit chien, malgré un ventre encore douloureux causé par l’opération, se souvenait des paroles de l’homme. Quelle étrangeté que ces mots qui avaient su l’apaiser !! De toute sa vie, il n’avait entendu que mots durs et fermes à son encontre. Est-ce possible que tout ceci ne fut qu’un rêve ?? En fin d’après midi, un homme autre que le vétérinaire qu’il avait vu le matin même, s’approcha de lui :
« Petit chien, lui dit il, je vois que tu es un chien sans maître. Je ne suis pas très riche mais, si tu veux bien de moi pour maître, sache que je t’offre un bon panier, au chaud dans ma maison ». Le petit chien n’en croyait pas ses oreilles !!! Un maître pour l’aimer et une maison bien à lui ?? Il mit sa patte sur la main de l’homme qui le caressait avec douceur. Il regarda cet homme qui plongeait ses bons yeux dans les siens. Alors doucement, avec amour, il se mit à lécher la main de l’homme. Depuis tous les ans à Noël, le petit chien sait que le Père Noël existe !! Pour lui et à jamais, son maître est et restera son Père Noël pour la vie ...

Pendant ce temps à Sans Collier Provence…

Notre association est confrontée quotidiennement à la misère animale. Rien cependant n’aurait pu nous préparer à ce déferlement d’abandons. A chaque heure, à chaque minute, le téléphone sonne. Au bout du fil, les mêmes paroles, les mêmes excuses : séparations, déménagements ou chiens ayant appartenu à des personnes malheureusement décédées. Les animaux deviennent alors de lourds fardeaux dont il faut à tout prix se débarrasser !
Nous tentons de répondre au mieux aux attentes de ces maîtres abandonneurs mais, devant le peu d’adoptions et surtout au vu du nombre grandissant des chiens accueillis en fourrière, il nous est impossible de souscrire à toutes les sollicitations. Alors, ces pauvres innocentes victimes de l’égoïsme humain vont devoir affronter un monde qu’elles ne connaissent pas. Perdues dans leurs souffrances, elles vont devoir s’adapter en quelques instants à leur nouvel environnement, à la vie en plein air et à la promiscuité. Les chiens habitués à vivre dans une maison devront affronter les durs froids de l’hiver comme les torrides et épuisantes journées d’été. Tristes vies que nous prenons en charge, pansant leurs blessures de leurs petits cœurs brisés, avec amour et abnégation.

ADOPTIONS EN FRANCE :

Les intempéries qui sévissent sur notre région nous faisaient craindre un net recul dans les adoptions. Cependant, bravant la pluie, des maîtres heureux ont refranchi les grilles de notre refuge accompagnés de 13 de nos protégés. 
C’est ainsi qu’ECHO, JADOR, TARA, PRINCESSE, GRIGRI, HEROS, WINDOWS, GECK et HARIBO ont été adoptés.

 

ECHO

PRINCESSE

WINDOWS

JADOR

GRIGRI

GECK

TARA

HEROS

HARIBO

Quant à XENA, sa famille d’accueil n’a pu se résoudre à la laisser partir et l’a adoptée pour la plus grande joie de cette jolie chienne.

Une autre belle histoire s’est déroulée au sein même de notre équipe. KATE, notre adorable petite mamie, a su toucher le cœur de l’une de nos bénévoles. Dorlotée et aimée, KATE redécouvre l’amour d’un maître qu’elle croyait à jamais perdu.

Nous ne pourrions oublier une autre belle histoire d’adoption : les deux sœurs, ANGELE et PRUNELLE, ont fêté Noël avant l’heure ; leur famille adoptive n’a pu se résoudre à les séparer et les ont adopté ensemble.

 

Qui dit mois de novembre dit aussi approche des fêtes de fin d’année. Aussi, pour aider le refuge à renflouer un peu ses caisses trop souvent vides, Dan a décidé de faire de jolis paquets-cadeaux composés de confitures-maison et de sachets de lavande faits-main. 

 

ADOPTIONS EN ALLEMAGNE :
Malheureusement, le coût des différentes étapes logistiques, telles que les péages autoroutiers, le carburant, la location automobile ainsi que les frais vétérinaires pour chaque chien (vaccins, stérilisations, identifications), a rendu impossible le transfert de quelques uns de nos protégés en Allemagne. Nos faibles moyens financiers ne permettaient pas ces dépenses.

La vie au refuge :

Les intempéries du mois de novembre ont aussi affecté notre refuge : une fuite sur le toit du bureau a été très vite réparée. Bernard et Alain n’ont pas hésité à sacrifier leur dimanche pour isoler définitivement le plafond.

Un petit stand a donc été installé dans un coin du refuge pour le bonheur de tous.